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Le saviez vous ?

L’adjudant-Chef Peyrol

Un héros de la guerre d’Indochine



Certains pleuraient presque de désespoir ; se trouver si près du salut et ne pas pouvoir l’atteindre ! Cependant, que pouvaient-ils faire d’autre que d’attendre ? Une fois de plus, ils se couchèrent à même le sol humide et froid de la jungle. Le lendemain, un petit Morane, qui effectuait une reconnaissance au-dessus de la rivière, attira Peyrol et ses hommes hors du couvert ; ils ne pouvaient se retenir, ils criaient et brandissaient le drapeau du poste de Muong-Chên qu’ils avaient emporté avec eux. L’avion perdit de l’altitude et leur jeta une boite lestée contenant un message :
"Nous vous avons vu. Rentrez votre drapeau. Restez à couvert. Nous prévenons les copains de l’autre bord. Bonne chance".

Le soir du même jour, Peyrol et ses hommes, grâce au fidèle Thaï, purent arracher quelques planches d’une hutte abandonnée et construire des radeaux de fortune à bord desquels ils traversèrent la rivière. Sans abandonner ni leurs armes, ni le poste de radio ils atteignirent l’autre rive.

Des silhouettes sombres émergèrent de la forêt à proximité du point où ils venaient de toucher terre. Une subite et ultime angoisse agrippa Peyrol et ses hommes et les fit se saisir de leurs mitraillettes et grenades à la main, mais une voix bien française les héla. Le poste de Muong-Bu, le plus proche de leur position, avait été alerté par le Morane et avait envoyé au-devant d’eux, une colonne de secours.

Toutes les émotions qu’ils avaient refoulées depuis tant de jours, l’épuisement physique et nerveux consécutif aux épreuves endurées depuis deux semaines, les submergèrent d’un coup ; Peyrol et ses hommes s’effondrèrent littéralement sur le sol, pleurant comme des enfants, incapables de faire un pas de plus. Ils avaient été portés disparus et Bigeard avait même demandé l’attribution de citations à titre posthume pour leur vaillant combat d’arrière garde au poste de Muong-Chên.

Sur les 84 hommes que comptait la garnison de Muong-Chên, seize seulement atteignirent la Rivière Noire.


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