---------Les cultivateurs sont polyvalents. La majorité d’entre eux exploite 10 à 15 ha. Chacun possède 15 à 20 ares de vigne pour "la piquette", "le gris". Selon leurs talents et la saison, les hommes peuvent être bûcheron, vannier, tonnelier, charpentier, roulier.....
---------Vous pouvez avoir besoin de ce dernier, ancêtre du taxi, pour aller chez le médecin à Larzicourt ou à Saint-Rémy, chez le pharmacien à Vitry. Notons au passage, que le vaccin contre la diphtérie, la typhoïde et le tétanos, apparaît en 1942.
---------Pour le pain, si on ne le cuit pas soi-même, il faut se rendre à Larzicourt ; de même pour le bureau de poste. Le facteur fait sa tournée à, bicyclette jusqu’à la ferme Saint-Jacques. Le vétérinaire vient de Vitry. Il a un rôle capital vu l’importance du bétail, comme le maréchal-ferrant pour les chevaux qu’il faut ferrer à des heures où les mouches et les taons n’agacent pas l’animal. Des puits sont creusés dans la plaine, comme le puit Saint-Maurice, pour que les attelages puissent s’y désaltérer.
---------Un mécanicien va s’installer en 1942, ce qui annonce la disparition des chevaux au bénéfice des tracteurs, ainsi que la modernisation du matériel agricole.
---------Il ne faut pas oublier l’appariteur qui donne les communications municipales entre deux roulements de tambour, et le garde-champêtre au képi annonçant en très gros : "la loi" qui fait respecter l’ordre dans le village.
---------Gare aux tapeurs de volets, aux maraudeurs dans la "ruellotte". Les fortes têtes peuvent très bien passer la journée "au poste", petite pièce jouxtant la mairie et la caisse d’épargne, dans la tour de l’horloge, cette pièce servant pour donner abri aux chemineaux de passage. Le Garde-Champêtre organise aussi "les corvées" en général, l’entretien des chemins qui remplacent certains impôts.
---------Les distractions ne manquent pas ! Voyons ce qu’en dit une habitante qui vécut cette période :