DISCOURS de Laurent Bouquet, Maire d’Arrigny,
après le dépôt de la gerbe.
Chers Compatriotes,
Le tourbillon de l’Histoire autour de la célébration du 14 juillet permet de mettre le présent en perspective et de constater combien nous dépendons du passé.
En se retournant sur notre histoire, tout montre qu’aucune situation, même la plus désespérée, n’est jamais définitive.
Tout démontre aussi que malgré les soubresauts et les émotions, malgré les difficultés du quotidien, le chemin de vie que les générations contemporaines emprunte aujourd’hui est une construction plutôt paisible, à bien y regarder.
Un confort, par rapport à ceux ayant connu les incertitudes des lendemains de chaque révolution. Un confort par rapport à tous ces biens que nous pouvons consommer désormais.
Lorsque l’on repense à ce que possédaient nos aïeuls ou pire, lorsque on les entend parler des privations de la guerre, cela nous invite naturellement à un examen de conscience.
Car, « un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre ». Inlassablement nous devons nous souvenir, donc répéter ces mêmes gestes, répéter ces mêmes célébrations, comme une vieille mécanique pour mieux nous aider à ne pas oublier et ainsi nous aider à relativiser le quotidien, à l’échelle de l’histoire.
Ainsi, souvenons-nous, que le 14 juillet est commémoré depuis la promulgation de la Loi du 6 juillet 1880 qui en fait depuis lors, notre Fête Nationale.
Dans les faits, de la IIIe République à nos jours, souvenons-nous que les Français de toutes les Communes de France commémorent en réalité deux 14 juillet :
- (le 1er), La prise de la Bastille et l’insurrection populaire du 14 juillet 1789,...ce que Victor Hugo dénommera le siècle suivant : « l’éveil de la liberté » ;
- (le 2nd) La première fête de la Fédération, le 14 juillet 1790 : qui constituait la dernière grande manifestation d’unité nationale entre le Roi et son peuple, avant l’embrasement révolutionnaire déclenché par la peur que suscitait la coalition armée des monarchies européennes menaçant la toute jeune République française.
Ainsi, les valeurs célébrées aujourd’hui – liberté, égalité, fraternité – se sont sédimentées dans la paix, à mesure que notre société s’inscrivait comme un régime démocratique.
Notre Etat de droit actuel n’est pas le fruit d’une révolution, mais plutôt d’évolutions successives dont nous sommes les héritiers.
Alors souvenons-nous, constatons que le grand soir n’existe pas et que nous avons une mission importante vis-à-vis de ceux qui commémoreront demain, à leur tour. Cette mission qui nous incombe au quotidien c’est de tenter de préserver une planète vivable pour nos enfants et leurs enfants après eux.
Pour conclure, dans un tout autre registre , je profite de l’occasion de cette célébration du 14 juillet pour remercier les personnes présentes ce jour, les enfants, mais surtout celles et ceux contribuant à faire vivre notre petite communauté villageoise au quotidien : les agents et les bénévoles dans les travaux réalisés tout au long de l’année, les élus et anciens élus, les artisans et commerçants.
A ce titre, je pense plus particulièrement à celles et ceux ayant préparé cette journée, pour certain depuis très tôt ce matin.
Je crois qu’il est temps de leur rendre honneur, à la grange, en musique, avec l’ensemble Barzingault pour nous y accompagner, puis les deux david pour nous sustenter.
Bonne fête nationale, Vive la République et vive la France. (marseillaise)
Ensuite, la quarantaine d’habitants chantent ensemble la marseillaise.
Après la cérémonie tous les participants se rendent à la « Grange » pour un rafraîchissement citoyen
Les photos de la fête nationale du 14 juillet 2024