Les Pâquis
---------Lors du partage des pâquis communaux de Larzicourt entre cette commune et la section de la Rue sur Blaise, rattachée à la Commune d’Arrigny, comme il a été écrit précédemment, la Rue sur Blaise reçut la partie se trouvant au sud de la Marne : le Gué le Lièvre, la passerelle, le passage des Sodats (ainsi appelé car lors de la revue du Président Carnot, les troupes venant de Matignicourt passèrent la Marne à Gué en cet endroit) et une autre partie au nord de la Marne : la Gravelle.
---------Les pâquis étaient aménagés comme une forêt, c’est à dire qu’une partie représentant le quart de la surface formait la réserve : moitié de la Gravelle, l’ilot Bourgoin, la partie longeant les Pâquis de Chantecoq et le Gué le Lièvre. Le reste était loué eux habitants de la Rue sur Blaise.
La réserve des Pâquis
---------La réserve représentait environ une cinquantaine d’hectares sur lesquels se trouvaient des plantations de peupliers qui furent exploitées par les différentes municipalités qui se succédèrent depuis 1906, au fur et à mesure de la maturité des arbres et suivant les besoins financiers de la Commune.
---------En contre partie, la Commune reboisait les terrains dégagés. Voici quelques dates de reboisement. En l960, au passage des soldats, une parcelle, exploitée en 1957, fut nettoyée en 1959 par la nouvelle municipalité et 238 peupliers furent plantés à l’Est près de la parcelle Mercenier. Le 29/01/1965, à la passerelle, 91 peupliers plantés en arrivant le long du chemin de la passerelle. Le 18/03/1965, 484 peupliers furent plantés au Gué Le Lièvre .
---------Ces plantations ne furent pas toutes des réussites. Ainsi, la parcelle située près de la Marne a été presqu’entièrement détruite par l’érosion de la Marne. Celle située à gauche du chemin, établie sur un terrain grèveux de mauvaise qualité a beaucoup souffert et a dû être replantée presque en entier.
---------Aujourd’hui, de nombreux arbres sont morts ou en mauvais état. Seule la plantation du Gué le Lièvre donne satisfaction tandis que sur les 91 peupliers de la Passerelle, la plupart sont morts.
---------Il ressort de toutes ces constatations que le terrain est épuisé, ce qui est aussi valable pour la partie affectée à bail aux habitants de la Rue sur Blaise.
---------Il faut cependant ajouter pour ce qui est des plantations de la Passerelle et du Passage des Soldats qu’elles ont été faites pendant des années peu favorables : grande sécheresse et orages avec violentes chutes de grêle.
L’exploitation des Pâquis par les habitants :
---------Les parts de pâquis mises en adjudication en 1906 furent renouvelées en 1936..
---------Les ayants droits, c’est à dire les habitants de la Rue sur Blaise qui remplissaient certaines conditions (résidence principale Rue sur Blaise) reçurent après tirage au sort, une part dans les pâquis qu’ils pouvaient occuper à leur gré, soit en la plantant en peupliers ou autres essences, soit en la fauchant pour avoir du foin, soit en la faisant paître par les vaches.
---------A l’unanimité, on y planta des peupliers qui furent exploités trente ans après. Il faut dire qu’à cette époque les planteurs ne ménageaient pas leur peine (élagage, fauchage pendant les jeunes année, entretien des pieds, etc...) si bien que l’exploitation rapporte des sommes intéressantes.
---------Le bail de la Commune de Larzicourt fut renouvelé en 1966, mais beaucoup d’intéressés furent déçus car le terrain épuisé ne permit qu’une reprise insignifiante dans les parties replantées, ce qui amena le découragement de nombreuses personnes.
---------Seules celles qui avaient transformé le terrain en parc furent satisfaites. Si bien qu’en 1967 quand la Commune d’Arrigny voulut procéder au renouvellement du bail sur les propriétés de la section de la Rue sur Blaise, seuls quelques habitant se firent inscrire et le Conseil Municipal décida d’attendre pour procéder au renouvellement du bail.
---------Sur ces entrefaites, le Barrage Réservoir Marne devenait une réalité. Les expropriations battaient leur plein. Il n’y avait plus de doute, le Barrage Réservoir se ferait.
---------C’est alors que l’idée. d’extraire de la grève se fit jour, mais c’est une autre histoire...