
Le vieux chêne aujourd’hui disparu.
---------L’éthymologie du mot "Der" vient du celte et désigne le "Chêne", arbre qui a longtemps servi à construire les maisons et églises à pan de bois dans la région.
---------Suite aux crues catastrophiques de 1910 et 1924, l’idée de protéger des crues Paris, sa banlieue et les agglomérations situées en amont, fait son chemin.
---------Les besoin en eau de la région parisienne sont grandissants et la régulation des affluents de la Seine permettrait un apport d’eau plus important l’été.
---------En 1938, le réservoir de Champaubert, en dérivation de la Blaise, fut le premier à être mis en eau, suivi en 1949 par celui de Panecière, sur l’Yonne, puis en 1966 par le lac d’Orient en dérivation de la Seine.
---------Dans notre région , depuis des siècles, la Marne était souvent en crue et les inondations comme celle de 1955 ont fait monter de 5 mètres le niveau de l’eau. En aval, ses eaux gonflaient celles de la Seine, provoquant des crues importantes sur Paris.
---------L’été, l’étiage était trop faible et dès 1880, l’industrialisation et l’urbanisation amplifient le phénomène entraînant un manque d’eau courante et un taux de pollution en augmentation.
---------Un premier réservoir sur la Blaise est créé à Champaubert-aux-Bois en 1938. Après la guerre, un projet d’extension de ce lac en dérivation de la Marne commence à progresser dans les esprits.
---------Le projet rencontre une opposition très vive car il nécessite de recouvrir des forêts, des fermes et des étangs, les villages de Chantecoq, de Champaubert-aux-Bois et Nuisement-aux-Bois, ainsi qu’une partie des territoires des communes de Giffaumont, Eclaron et pour une plus faible partie ceux des communes de Valcourt, Moëslains, Arrigny et Larzicourt. Cela ne va pas sans susciter un traumatisme parmi les habitants des localités noyées.
---------Malgré cette opposition, à partir de 1952, le service des barrages-réservoirs de la Seine ménera le projet à son terme au bénéfice de l’intérêt général.
---------Pendant les travaux de 1967 à 1974, un paysage de désolation digne des champs de bataille de la première guerre mondiale avait pris la place du vert bocage et il a fallu attendre plusieurs années pour que la nature reprenne ses droits et retrouve ses couleurs d’antan avec la faune et la flore remarquables que nous connaissons aujourd’hui.
---------Une nouvelle activité va lentement naître : le tourisme.